le home studiste éthique – home studio éthique, écologique, social – Chapitre 1 : améliorer nos usages de consommateurs

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le home studiste éthique – home studio éthique, écologique, social – Chapitre 1 : améliorer nos usages de consommateurs

dernière mise à jour 04/03/2021 Cette série d’article a pour but de poser la question de nos usages de musiciens home-studistes (mais en général aussi), et des impacts de ces usages, autant sociaux qu’environnementaux, en citant quelques références sérieuses. On sort un peu des sentiers battus, et on dérange un peu nos habitudes. Le but, c’est de continuer de faire ce qui nous fais le plus plaisir, mais en pensant un peu à l’impact que ça peut avoir. De toutes les façons, si vous lisez cet articles, c’est que vous êtes prêt.e à vous remettre en question. Je serais très heureux d’entendre vos difficultés, vos doutes, vos propositions pour changer tout ça. Les générations futures vous en remercieraient certainement ! PS : pas de contenus trop techniques ici (études ACV, ou graphiques trop compliqués), mais je peux fournir des données sur demande.

acheter des instruments premier prix et/ou acheter par les centrales d’achats


Je sais bien que c’est compliqué. Les instruments coûtent cher.

Nous sommes musiciens, et en tant que home studistes, nous en avons souvent plusieurs : guitare, synthé, basse, boite à rythme… et nous sommes collectionneurs.


Nous accumulons le matériel inutile


Ou disons, “parfois” inutile. Mais dans tout ce matériel, qu’est ce qui est neuf, qu’est ce qui ne l’est pas. Quel matériel avons nous acheté parce que nous en avions vraiment besoin, et quel matériel n’a finalement duré que peu de temps avant de se retrouver au fond d’un tiroir ?

Difficile d’encourager le commerce local en passant par Thomann (et autres centrales d’achats)


Étant donné que nous aimons jouer de nombreux instruments et que madame (je blague!) nous enjoins à la sobriété, nous avons souvent tendance à acheter du matériel peu cher, de marques japonaise, ou fabriqué au Mexique, en passant par des centrales d’achat comme Thomann.

Prenons l’exemple d’une guitare : le son est standardisé, la qualité de l’instrument parfois sujet à caution (manche trop gros, qualité des touches, des micros, …).

Le manche est produit dans une usine, quand le corps, les micros, les mécaniques …, sont produits dans d’autres usines. Et finalement, l’assemblage est effectué dans une autre usine.

Toutes séparées, souvent par des milliers de kilomètres.

En passant par Thomann, vous avez un service nickel, les prix sont très bas, la possibilité de renvoyer votre instrument/matériel dans un délai raisonnable… Tout est fait pour que le service soit excellent.

On oublie la proximité de nos magasins de musiques locaux, luthiers, etc… générateurs d’emplois, et les retombées directes et indirectes de leur activité dans le tissu socio-économique local.


La facilité Amazon


Chez Amazon, c’est pareil.

Le service est nickel, et la protection des acheteurs est assurée par des garanties, le renvois des matériels est facilité.

En tant que musicien, c’est difficile de se passer de ça.

Et dans le même temps, vous voyez les petits magasins de musique locaux disparaître, le lien social entre musicien, qui est la base de l’activité du musicien se délite.

Les show cases dans les magasins sont possibles au prix même que le magasin continue d’exister !

Savez vous que les employés des hangars d’Amazon sont sous payés et soumis à un management violent ?

Savez vous que les prix chez Amazon sont tirés vers le bas car Amazon n’hésites pas à vendre à perte pour détruire la concurrence (des petites entreprises locales), et que cela affecte aussi les entreprises qui vendent par leur biais ?

Je n’ose même pas imaginer le coût carbone et social d’un instrument bas prix :

tout ce prix que l’on ne paie pas est supporté en “externalités” (coût carbone et main d’œuvre à bas prix) par l’ensemble du monde.

Je vous propose de lire cet article intéressant qui montre vers quoi tout cela pourrait aller :

A vous de voir si c’est ce que vous voulez pour le monde de la musique.


Profiter des “soldes” comme le Black Friday et le Cyber Monday pour acheter du matériel parfois inutile


Ces périodes sont sujettes aux achats compulsifs, et 25% de tous les produits achetés sont

Ces périodes de soldes sont des gàchis planétaires de ressources, d’énergie, de temps de cerveau disponibles, déclenchent des scènes d’hystérie dans certains magasins, comme dans cette vidéo : https://www.dailymotion.com/video/x2ba9k6


L’exemple de l’industrie du textile


L’industrie du textile par exemple, est l’une des plus polluante au monde.

 Au travers des jours comme le Black Friday, a fait baisser de moitié le temps d’utilisation moyen des vêtements en moins de 15 ans, en produisant des vêtements de moins bonne qualités, dont les fibres polluent l’environnement (et se retrouvent au passage dans nos assiettes).

Cette constatation est vraie pour la plupart des biens de consommation, en particulier la technologie, dont nous sommes si friands en tant que home-studiste.

Bien sûr, je ne parle pas d’un matériel indispensable que vous attendez de pouvoir acheter depuis longtemps, mais n’oubliez pas :

ce n’est pas pour rien que cette période de “soldes” intervient tout juste 1 mois avant Noël.


Laisser ses appareils en veille


 

A une époque, on avait peur de la panne.

Cette éventualité existe toujours, bien sûr, mais la mise en veille consiste à laisser un appareil en fonctionnement alors qu’il ne fournit aucun service.

Impact sur la consommation électrique :

Ce n’est pas le plus important, mais il faut tout de même s’en soucier. Les chiffres sont édifiants : La consommation d’électricité des appareils en veille, par foyer en France est de 89e par an, ça représente 2 Milliards d’euros pour l’ensemble des Français.

Il faut donc maintenir 4 centrales nucléaires en fonctionnement, simplement pour alimenter les appareils en veille. Avouons que ce n’est pas très durable en énergie primaire consommée inutilement (càd en quantité de minerai d’uranium qu’il a fallu préalablement extraire et enrichir).

Impact sur la durée de vie :

ça c’est plus grave.

Aujourd’hui nous savons que la partie qui impacte le plus l’environnement, en particulier le climat, c’est la production de nos matériels. L’informatique, l’électronique, et tous ces instruments, pédales multi-effets, ordinateurs, amplis… voient leur durée de vie diminuer si nous ne les éteignons pas. Cela veut donc dire que vous allez avoir besoin de les renouveler plus souvent.

Avouons qu’à une époque où nous cherchons à diminuer nos émissions de CO2, ça fait un peu désordre ! 🙂

 

Lire les articles de la série “la musique éthique”


 

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